L'enfant intérieur : Le petit soi devenu grand
- soinspargabrielle
- 29 juin
- 2 min de lecture
On aborde parfois le concept de l’enfant intérieur en psychologie. Cet enfant blessé, oublié, mis de côté. Cette part de nous que la vie a recouverte de couches d’écorces calcinées, mais dont la braise continue de brûler doucement sous les cendres. Une fumée discrète s’élève encore, témoin silencieux de ce qui cherche à être vu, entendu, reconnu.
On dit souvent que cet enfant dort, qu’il sommeille quelque part en nous. Mais en réalité, il attend. Comme un petit volcan, il vibre en silence, prêt à jaillir, à se révéler sous la pression de nos silences accumulés. Et quand enfin on tend l’oreille, quand on ose le rencontrer, c’est une fête intérieure. Une célébration. Comme si cet enfant en nous s’exclamait : « Enfin, tu es là. »
Ce petit soi a soif d’amour, de tendresse, de mots doux, de bras rassurants. Il réclame qu’on le voie, qu’on l’écoute, qu’on le comprenne. Il ne nous a jamais quittés. Il vit toujours en nous, caché dans les replis du cœur, sous les blessures, les traumas, les éclats de joie et les vagues de tristesse. Il s’exprime à travers nos peurs, nos angoisses, nos maux physiques, parfois même nos maladies. Il nous parle à sa façon, pour qu’on se souvienne de lui. Pour qu’on l’aide à guérir.
L’enfant intérieur, c’est notre part la plus vraie, la plus pure. Celle qui n’a pas encore appris à se juger, à se cacher derrière des masques, à filtrer son expression. C’est l’être tel qu’il est, dans sa vérité nue, sans ego ni défense.
Quand on observe un enfant, avec son émerveillement naturel, sa curiosité, sa spontanéité et sa capacité à aimer sans condition, on touche du doigt ce que nous avons été et ce que nous sommes encore, sous les couches du quotidien.
Revenir à lui, c’est revenir à soi.
Se reconnecter à son enfant intérieur, c’est lui offrir un sanctuaire de douceur, de sécurité, d’écoute. C’est lui dire : 𝑇𝑢 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑡𝑒𝑠. 𝑇𝑢 𝑒𝑠 𝑖𝑚𝑝𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡. 𝐽𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑙𝑎̀ 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑖. Ce geste simple mais profond ouvre un espace immense de guérison et de transformation.
Ce n’est pas une démarche pour « réparer » ce qui aurait été brisé, mais pour réintégrer cette essence oubliée dans notre présent. Car cet enfant détient les clés de notre intuition, de notre créativité, de notre capacité à vivre pleinement et à aimer véritablement.
En lui offrant notre présence bienveillante, nous libérons les émotions figées, les douleurs enfouies, et nous ouvrons la porte à une vie plus alignée, plus douce, plus libre.
C’est un chemin de réconciliation, de tendresse et de renaissance. L’enfant intérieur ne demande pas grand-chose, juste d’être vu, entendu, aimé et honoré pour tout ce qu’il a porté.

Gabrielle
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